MÉZIÈRES - Lot 110

Lot 110
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Estimation :
8000 - 10000 EUR
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MÉZIÈRES - Lot 110
MÉZIÈRES JEAN-CLAUDE MÉZIÈRES VALÉRIAN Métro Châtelet direction Cassiopée (T.9), Dargaud 1980 Planche originale n° 38, prépubliée dans Pilote Mensuel n° 73 de juin 1980. Signée. Encre de Chine sur papier 39,8 × 50 cm (15,67 × 19,69 in.) Métro Châtelet direction Cassiopée, suivi de Brooklyn station terminus Cosmos, est probablement l'un des diptyques (le premier !) les plus réussis de la saga Valérian. D'abord parce que Pierre Christin, dans l'écheveau de ses boucles temporelles, place l'histoire en 1980. Des monstres en feu surgissent dans le métro de Paris et des créatures aquatiques dans le marais poitevin. Galaxity est alertée et envoie Valérian enquêter en France dans les années 1980. Là, il y fait la rencontre de Monsieur Albert, un homme charmant qui profite pleinement de sa situation de correspondant de Galaxity dans le Paris du XXe siècle : il l'emmène rencontrer d'éminents savants, quelque peu philosophes, qui peuvent l'aider à interpréter ces menaces potentielles pour le système temporel. L'un d'eux est Abraham Chatelard, philosophe des sciences et des mythes, citant volontiers Lucrèce tout en analysant la situation. Le modèle est sans aucun doute Gaston Bachelard, philosophe français des sciences, de la poésie, de l'éducation et du temps, l'un des principaux représentants de l'école française d'épistémologie historique. Ses écrits ont probablement nourri le scénario de Christin, ce qui explique qu'il lui rende hommage ici. Le dessin de Mézières - qui traite ici, ce qui est rarissime, de l'époque contemporaine - est bucolique et lumineux. C'est réjouissant de voir Valérian, héros du cosmos, un peu déphasé. C'est en tout cas la preuve qu'en matière de dessin, Mézières savait tout faire.
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