HERGÉ - Lot 62

Lot 62
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Estimation :
25000 - 30000 EUR
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HERGÉ - Lot 62
HERGÉ HERGÉ TINTIN Illustration préparatoire datée de 1956, pour un calendrier. Publication de l'illustration définitive dans Tintin belge n° 51 de la même année. Mine de plomb sur papier 37,2 × 54,1 cm (14,65 × 21,3 in.) Ils sont douze, comme les signes du zodiaque… ou comme les mois de l'année ! Tintin et Milou sont nés les premiers, dans Le Petit Vingtième en 1929. Ils ont vécu en solitaire leur première aventure, Tintin au pays des Soviets, et les deux suivantes. Le jeune reporter n'a fait la connaissance des policiers Dupond et Dupont qu'en 1933, dans Les Cigares du Pharaon. Depuis lors, ils le poursuivent de leur obtuse, mais pittoresque bêtise. Le général Alcazar est apparu en 1936 dans L'Oreille cassée, avant de réapparaître en 1944 dans Les 7 Boules de cristal. La cantatrice Bianca Castafiore est entrée en scène dans Le Sceptre d'Ottokar en 1938, pour réapparaître ensuite dans de nombreux épisodes. Apparu dans Le Soir-Jeunesse, le capitaine Haddock a fait la connaissance de Tintin en 1941, dans Le Crabe aux pinces d'or… et ne l'a plus jamais quitté depuis. Nestor, le domestique du château de Moulinsart, a été inventé en 1942, en même temps que le domaine, dans Le Secret de La Licorne publié dans le journal Le Soir. Apparu l'année suivante dans Le Trésor de Rackham le Rouge, le sympathique professeur Tournesol a eu, lui aussi, le don de se rendre indispensable. Le cheikh Mohammed Ben Kalish Ezab et son fils, le turbulent Abdallah, ont connu Tintin en 1949, lorsque le journal Tintin a publié Au pays de l'or noir. Séraphin Lampion a surgi en 1955 dans L'Affaire Tournesol. Ce casse-pieds de la pire espèce est le dernier-né de cette « famille de papier » dont les membres vont et reviennent au gré des circonstances. Ces douze personnages, qu'Hergé considère à juste titre comme les plus emblématiques de la série, apparaîtront tous dans Coke en stock, l'épisode qui commencera à paraître dans le journal Tintin le 31 octobre 1956. Ce sont donc eux qu'il entraîne ici dans une ronde endiablée, sur l'esquisse crayonnée du calendrier 1957 destiné à paraître en fin d'année sur la double page centrale de l'hebdomadaire. Chacun d'entre eux est mis en place et détaillé de façon individuelle, qu'il s'agisse de tenue vestimentaire, d'attitude ou d'expression. Tous sont solidaires du mouvement, auquel on devine que Tintin a donné l'impulsion initiale. Hergé est ici au meilleur de sa forme. Par ailleurs, c'est bien son écriture, et non celle d'un de ses collaborateurs, qu'on voit parsemée tout autour de l'illustration, ce qui atteste que la mise au point de ce travail (composition, esquisse et mise au net) est entièrement de sa main.
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