PRATT - Lot 70

Lot 70
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PRATT - Lot 70
PRATT HUGO PRATT CORTO MALTESE Les Celtiques (T.6), Casterman 1980 Planche originale n° 18 du récit Concert en O mineur pour harpe et nitroglycérine, prépubliée dans Pif Gadget n° 151 du 10 janvier 1972. Le texte est collé dans les phylactères. Présence de quelques traces d'adhésifs à la jointure des deux demi-planches et dans la partie basse. Encre de Chine et gouache blanche sur papier 36 × 46,8 cm (14,17 × 18,43 in.) Lorsqu'on demanda, un jour d'octobre 2024, à Frank Miller de passage à Paris, quel était son dessinateur favori, sa réponse fusa sans hésitation : Hugo Pratt ! Le maître américain du noir et blanc, qui révolutionna l'univers de Batman, avait reconnu en lui non seulement le grand raconteur d'histoires, le précurseur du « roman graphique », mais aussi le graphiste hors du commun qu'était le dessinateur vénitien. Une exposition rétrospective le rappelle en ce moment au Centre Pompidou. Si Corto Maltese a une portée universelle, c'est parce qu'il est au cœur de tous les conflits du monde : en Russie, en Chine, en Ouzbékistan, au Yémen, en Éthiopie, au Brésil, sur la baie de Somme… et en Irlande où Corto vient chercher, selon ses propres mots, « la marmite d'or du Leprechaun », c'est-à-dire la légende. Mais hélas, ici-bas est maître. Et l'ami qu'il venait retrouver, Pat Sullivan, qu'il pensait être un héros, est en réalité un traître vendu aux Anglais, contrairement à ce que raconte la fable nationaliste. Cette confidence, c'est son propre frère qui la confesse à Corto Maltese dans cette planche sublime ponctuée de taches d'ombre et de feuilles mortes, cela en fait la scène centrale de la résolution de cette histoire. Masterpiece !
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